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UNDERGROUND SOCIETY __ L'essentiel de la culture
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INTERVIEW_
Oscar Matzerah_
Oscar Matzerath
Toute la richesse de la musique néo réaliste
à travers cette nouvelle formation...
 
Pour les personnes qui ne vous connaissent pas encore, comment pourrais-tu décrire votre groupe et votre musique ?
Oscar Matzerath est un groupe de chanson rock-folk en français avec des instruments acoustiques. Nous sommes quatre et nous jouons plusieurs instruments (Stéven : banjo, guitares sèches et électriques, voix / Alban : batterie, métallophone / Bruno : bandonéon, scie musicale, clarinette / Jean-Laurent : contrebasse, violoncelle, piano).
Nous puisons nos influences essentiellement dans la musique anglo-saxonne (Tom Waits, Nick Cave, Sixteen Horsepower, Calexico,…), parmi les artistes qui cherchent à développer une personnalité, un son, une ambiance, un univers propre à chacun d’eux.
 
Comment votre rencontre s’est-elle faite à la création du groupe ?
La formation actuelle date de l’été 2000. Une rencontre entre musiciens rock et musiciens du théâtre. Autour de quelques influences communes et de goûts propres à chacun, nous nous sommes naturellement entendus, chacun laissant place à toutes sortes de propositions autour d’un noyau dur.
 
Bon, commençons par un reproche. Qui est l’auteur de la pochette ? Je dois dire qu’elle ne représente absolument pas le contenu musical de l’album ?
Nous sommes “ malheureusement ” tous responsables du visuel et navrés qu’il ne fasse pas l’unanimité. Cependant, nous y avons mûrement réfléchi et nous l’assumons encore aujourd’hui. Une maison lugubre dans une forêt sombre, le nom d’Oscar Matzerath taillé dans une plaque de métal à moitié rouillé, nous avons trouvé que ça imageait très bien notre musique. Au passage, nous remercions Marie-Lou pour ses photos.
 
Crois-tu que l’esthétique d’un groupe (pochette, site internet, photos) puisse influencer les potentiels acheteurs au détriment du talent ?
Pour nous, l’esthétique et tout l’univers visuel qui tourne autour du groupe doit correspondre à notre musique. Nous attachons beaucoup d’importance à ce que les gens qui voient notre site internet, nos albums, nos affiches et tracts sachent directement qu’il s’agit de nous. Avoir une identité musicale et visuelle nous semble vraiment important.
En plus de ça, c’est vrai que n’importe qui, avant d’écouter un CD, regarde la pochette. Du coup, il faut la soigner. Mais, il s’agit alors de choix artistiques. Nous réalisons d’abord quelque chose qui nous plait. Après, si le visuel a un potentiel acheteur, tant mieux.
 
En tant que groupe non signé, quel regard portez-vous sur le téléchargement MP3 sur internet ? Pensez-vous que les messages des Majors soient un peu trop violent ?
Internet a été pour nous un outil indispensable. Les premières personnes qui se sont intéressées à Oscar nous ont découverts par le web. Il se passe pleins de choses sur Internet : nous sommes référencés sur plusieurs sites (InfoGroupe.com, Tazik.org,…). Rien que le fait de faire un site internet (www.oscar.free.fr) permet de rendre accessible notre musique à tout le monde.
Pour le téléchargement de MP3, aucun de nous le pratique. Nous achetons encore nos CD (justement pour avoir les pochettes). En tout cas, vu le prix des CDs, le phénomène est normal. En plus, peut-être que beaucoup de gens téléchargent pour écouter avant d’acheter.
Les Majors ont bon dos de gueuler : elles ont une grosse part de responsabilité. Elles virent tous leurs artistes pour ne garder que les plus vendeurs, et s’accordent de tels budgets de communication et de promotion que leurs produits sont chers. Comme les Majors ne font pas de neuf, les personnes qui ont envie de découvrir des nouveaux artistes se tournent vers les labels indépendants et les auto produits, ce qui au passage est une bonne conséquence. Bref, les gens qui écoutent de la musique sont en train d’échapper aux Majors, et plutôt que d’essayer de les récupérer, en baissant les prix, en faisant des découvertes, etc, elles les montrent du doigt en les traitant de pirates. Mais honnêtement, qui fait le plus de tort à la musique : des gens qui n’ayant pas les moyens décident de télécharger de la musique sans payer de droits ou les Majors, qui virent les artistes de “ qualité ” de leur catalogue pour ne garder que les artistes de “ quantité ” qui font tous la même chose.
 
J’ai pu écouter quelques MP3 ancien et votre nouvel album, on note une réelle évolution. Peut-être des mélodies moins évidentes au premier abord pour les anciennes compos que sur le nouvel album. Quel regard portes-tu sur les mélodies et sur les ambiances générées par vos titres ?
Merci, ça fait plaisir d’entendre que nous évoluons. Effectivement, beaucoup partagent ton avis, à commencer par nous. En fait, sur notre 2ème album “ La vieille, la belle et l’autre ”, nous avons souhaité aller à l’essentiel. Nous avons simplifié les arrangements pour mieux faire ressortir l’ensemble des morceaux.
 
Les paroles sont très sombres par moment. Portes-tu un regard si désabusé sur ce monde ?
Stéven, l’auteur des textes, n’est pas là pour te répondre, mais nous pouvons déjà donner quelques pistes de réponse. L’écriture d’Oscar est comme une histoire. Au départ, Oscar a créé des personnages qu’on retrouve dans nos morceaux. Et chaque morceau raconte une scène de leur vie, comme plusieurs courts métrages avec des liens entre eux. Un soir, à une fête foraine, une femme est seule à une table pendant que son mari se bourre la gueule avec ses potes au stand bière. Cette scène a donné le morceau “ Une Autre ”. A partir de là, le regard désabusé est essentiellement sur les relations entre les hommes.
Le ton, certes sombre, découle en partie de l’influence de nos lectures, une littérature nord-américaine marquée par des histoires de villages tristes dans lesquelles les gens boivent, se battent, tuent, ont des vies tristes et des relations malsaines avec leur entourage. Une littérature tout simplement proche de la terre, de chacun de nous.
Vos textes sont dans la langue de Molière. Est ce un choix délibéré ou une frustration ?
La langue française est tellement riche qu’il aurait été dommage de s’en priver. Oui, un choix délibéré.
 
Dans quel état d’esprit le groupe se met pour composer les chansons  ?
Cela dépend surtout de l’inspiration du moment. Nous avons testé l’écriture forcée, assis à une table ou devant notre instrument mais cela ne fonctionne pas bien. Notre inspiration peut arriver subitement, dans la rue, après avoir entendu une succession de sons, ou en bœuffant. C’est souvent bref et diffus mais il faut absolument attraper ça au vol.
 
Je suppose qu’un sujet comme les évènements survenus en Asie peuvent affecter votre sensibilité et forcément votre façon d’écrire  ?
Ce genre d’évènements dramatiques touche évidemment chacun de nous personnellement. Cependant, notre musique explore davantage leur effet sur le comportement humain que les événements eux-mêmes.
 
Comment le groupe se met en phase d’écriture ?
Nous partons d’une composition “ guitare-chant ”. Nous cherchons tous à nous l’approprier et à y apporter nos différences. Chacun de nous est alors susceptible de trouver des arrangements pour chaque instrument.
 
Peux-tu nous en dire plus sur l’instrumentation du groupe, qui utilise toute sorte d’instruments incongrus ?
La variété de l’instrumentation est due à l’ambiance que nous cherchons à donner à notre univers, proche de la musique de film. Pour l’enregistrement de l’album, nous ne nous sommes pas contraints aux instruments joués sur scène. Du coup tout est permis, nous avons ajouté du piano, du Toy-piano, une boîte à musique… Par exemple, pour “ Le Cortège ”, nous avons enregistré une vieille machine agricole toute rouillée qui sonnait comme une roue de chariot toute pourrie. Le côté physique du son est important pour nous. On adore les instruments de musique, surtout les vieux, ceux qui ont vécu, qui n’ont pas un son lisse, qui grincent un peu, bref qui ont du caractère. Notre rêve serait d’avoir une énorme maison avec pleins d’instruments partout.
 
Quels artistes ou écrivains français vont ont particulièrement marqués en 2004 ?
Nos influences étant principalement anglo-saxonnes, en tant qu’influences pour notre groupe, peu d’artistes français suscitent notre engouement. Ceci dit, chacun de nous apprécie individuellement des artistes et parmi nos goûts communs : Arno, Alain Bashung, Arthur H, Daniel Darc.
 
De quels artistes vous sentez-vous proches aujourd’hui  ?
Nous avons tous les quatre des goûts différents. Entre le métal, le folk-rock, la musique tzigane, le trad , le blues, la chanson, les musiques de films,… Il y a beaucoup d’artistes qui se bousculent dans nos influences. Mais globalement, on se retrouve tous les quatre sur des artistes comme Tom Waits, Nick Cave, 16 Horsepower, Calexico, Ennio Morricone,…
En plus de ça, notre univers est également enrichi par nos goûts pour la littérature (W. Faulkner, Cormac Mac Carthy,…) et le cinéma (David Lynch, Tim Burton,…).
 
Votre album vient de sortir en 2004. A ce jour, quelles en sont les retombées  ?
Nous commençons tout juste à avoir des retombées pour “ La vieille, la belle et l’autre ”. Les radios Férarocks accueillent globalement très bien notre album. Nous avons eu des superbes chroniques dans Rocksound, Open Mag, Fluide Glacial, Seine-Saint-Denis, et sur pas mal de Webzine (tazik.org, zebrock), dont le vôtre. Merci au passage. Ce qui nous fait plaisir, c’est que tout le monde, même ceux qui n’aiment pas, reconnaissent la personnalité de notre musique.
 
Allez-vous démarcher les labels ?
Nous sommes en cours de démarchage. Nous souhaitons trouver des partenaires en phase avec notre propre démarche artistique. Par conséquent nous ciblons les labels selon leur catalogue.
 
Qu’avez-vous en projet pour ce début d’année  ?
Pour l’année 2005, nous avons décidé de nous consacrer à la scène. Nous avons plusieurs concerts prévus : le 03 Mars aux Trois Frères (Paris 18ème), puis 2 tournées en Bretagne du 09 au 12 Mars et du 04 au 15 Mai, le 26 Mars au Sentier des Halles (Paris 2ème). Nous participons aussi aux ateliers du Chantier des Francos fin février.
 
Un dernier mot à ajouter pour clore cette interview  ?
Merci à vous de nous donner cet espace pour nous présenter. C’est vraiment bien, et c’est grâce à des gens comme vous que des gens comme nous peuvent exister.
Et sinon, venez tous nous voir en concert et visiter notre site www.oscar.free.fr, nous y vendons notre album autoproduit « La vieille, la belle et l’autre », 15 euros.
Un petit coup de pub pour clore cette interview, c’est dans l’air du temps, n’est-ce pas !
Nous souhaitons également réussite à tous les musiciens qui défendent un projet personnel, quels que soient les moments de doute à traverser.
Philippe Duarte
 
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