Résumé :
Brescia, Italie, de nos jours. Giuliano Nero, un ex-flic devenu détective privé, végète dans une sorte d’indifférence grise et apathique. Décalé, démotivé, absent. Jusqu’à ce qu’un homme, venu vers lui en désespoir de cause, parvienne à le sortir de sa torpeur : le père d’une jeune femme assassinée récemment, Silvia, retrouvée égorgée dans une scierie. Les terribles blessures qu’on lui a infligées ont été grossièrement recousues sur les lieux du crime, très certainement par son assassin.
Un suspect – un repris de justice – a été arrêté presque aussitôt, et accusé du meurtre. Lors de son procès, l’homme, schizoïde avéré, reconnaîtra même les faits. Mais cette version ne parvient pas à convaincre le père de Silvia. Pétri de doutes, Nero se lance sur la trace du véritable criminel, resté impuni. La première piste sérieuse que lui fournit son enquête est celle d’un chenil, qui a tenté de joindre Silvia trois jours avant sa mort. |
Chronique :
Nouvelle série à émerger du catalogue Casterman, "Nero" est un de mes coups de coeur en ce milieu d'année. Il faut dire quele scènario de Alexandro Crippa est un petit bijou du genre, qui emprunte beaucoup au cinéma du genre thriller ou polar. Les personnages sont bien présentées et surtout l'histoire se veut fluide et assez simple à comprendre, ce qui donne une lecture rapide et nous donne envie de lire la suite.
Le scènario parfait d'Alexandro Crippa ne pouvait qu'être illustré par Andrea Mutti qui donne une atmosphère bien noir à ce polar. On apprécie beaucoup son style réaliste mais pas poussé à l'extrème, ce qui donne une marge plus aisée pour dessiner des personnages aux têtes de truands et des décors sublimes. Les couleurs viennent à la fin donner ce côté étouffant qui va si bien aux planches de Mutti.
Au final, si cette BD ne laissait pas présager d'un tel engouement, "Nero" premier album est à découvrir de toute urgence si vous aimez les bonnes histoires, qui tiennent la route et savent nous faire languir. On attend déjà la suite !.
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