Résumé :
Lenore est une charmante petite fille qui, tombée malade puis hospitalisée, s'éveille entourée d'étranges amis dans un univers glauque et surréaliste. Depuis, Lenore vit sa mort comme un conte de fées qui aurait mal tourné. Son quotidien, peuplé de cannibales sans membres, de poupées vampires maudites, d'amis empaillés et d'un amoureux transi remplit l'essentiel d'une existence qui n'a rien de mortelle. |
Chronique :
C'est un peu à la façon de l'univers de Tim Burton que nous est présenté la série de Dirge Roman, qui s'es tattelé à décrire le quotidien de Lenore dans un environnement fantasmagorique, peuplé d'étranges créatures et de monstres en tout genre. Un peu à la limite du conte d'enfant sous acide etun graphisme en N&B comme pour mieux soiligner l'amertume de chaque planches. Du moins c'est ce que le scènario essaye d'entretenir avec un fil conducteur salvateur, parlant de tout les thèmes pouvant se raccrocher à l'horreur: société, art, cinéma... Le gag fonctionne plutôt bien et nous fait rire, avec une pointe caustique assez rafraîchissante quand Lenore devient énervante ou plutôt drôle.
A ces petits contes macabres, viennent se greffer un dessin brute, où le N&B de circonstance domine l'ensemble de la production de Dirge Roman, pour mieux souligner le côté tragique de la vie de Lenore. Morte ou vivante, chaque cases, qui ne fait point d'honneur aux décors, parsèment de clins d'oeil les arrières plans qu'il faudra apprendre à décoder.
Avec son univers post-gothique, "Lenore" ne devrait pas avoir de mal à attirer les fans de curiosités morbides, mais aussi ceux qui apprécient les dialogues bourrés d'humour noir. Car "Lenore", bien qu'étant une petite fille, ne manque pas de répartit. Chapeau également à cette édition irréprochable en tout point de vue: de l'illustration de couverture au choix du papier. A découvrir de toute urgence. |