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Résumé :

Manu a vu disparaître John Lennon mais ses chansons rythment toujours son quotidien. Il en va de même pour son adolescence, définitivement révolue et pourtant si présente. Et ils sont bien utiles Greg, «Boulette» et Sam, les potes de lycée, quand il s’agit de calmer les angoisses que suscite immanquablement l’approche du mariage. Car, dans cette univers de tentations, une question demeure : le mariage est-il, à l’instar du sacro-saint rock’n’roll, synonyme de haute fidélité ?.

Chronique :

Le mariage entre la BD et le rock à toujours fait bon ménage avec des auteurs qui ont sût intégrer ses deux médiums sur un même support il y a quelques décennies de cela dans Métal Hurlant. cette fois-ci, c'est Christopher qui s'essaye à ce dangereux exercice, en proposant à travers dix courts récits, de mettre en scène la vie de quatre trentenaire, qui la musique est une façon de vivre. Illustrée par un titre des Beatles, on découvre alors cette bande de copains qui vie une existance morne, faites du quotidien, des soucis dans la composition de titres inachevés et bien évidemment des tracas occassionnés par les petites amies. Très proches de la chronique intimiste, "Love Song" n'est finalement qu'un reflet de soit, celui de voir derrière et de s'apercevoir que la vie avance vite.

On connait le travail de Christopher sur la série "Les Colocataires" dont le trait dans "Love Song" est bien plus épais et gras, comme pour souligner l'état ambiant de la série. Car tout n'est pas rose dans l'oeuvre de cet auteur. Par moment torturer, son dessin semble plus aéré quand il n'y a pas de filles aux alentours et respire la fraîcheur quand ils sont ensemble [ Manu, Boulette, Sam et Greg ] pour se reposer et vivre. On appréci également la mise en couleurs, vive et resplendissane, qui donne toute la nostalgie à cette série.

Prévus en 4 albums, avec pour thème sonore différents groupes comme les Rolling Stones ou The Kinks, la suite de "Love Song" pourrait redonner un souffle nouveau à la BD rock, avec une touche personnelle dans la naration et l'emploi de la musique, sans être tapageuse... Le rock n'est pas mort.